Dziga Vertov
par xlumen • 18 mars 2011 • pionniers
Dziga Vertov est le pseudonyme de Denis Kaufman (Dziga Vertov signifie « toupie qui tourne » en ukrainien). Son frère Mikhaïl Kaufman a joué un rôle déterminant comme cadreur dans la réalisation du film Chelovek s kinoapparatom (L’homme à la caméra), 1929 ; Sa femme, Elizaveta Svilova, comme assistante au montage, également sans aucun doute. Ce film est beaucoup projeté aujourd’hui à l’occasion de cinés-concerts. Il faut reconnaître que la modernité des images colle bien aux inventions des musiciens contemporains qui accompagnent le film, dont le spectre va de la musique néo-classique à l’électro.
Ciné-œil, cinéma-vérité
Le ciné-œil : conception d’un cinéma fait pour permettre « une observation sur la structure économique de la société » et pour « ouvrir les yeux des masses populaires sur le lien (ni amoureux ni policier) qui unit les phénomènes sociaux et visuels mis en lumière par les caméras »…
Il semblerait que DV parle aussi de cinéma-vérité et d’après Geneviève Jacquinot (in Panorama des genres au cinéma, éd. Corlet), cette expression a été reprise par Edgar Morin pour qualifier le film de Jean Rouch Chronique d’un été (1960 – auquel il collabore), mais utilisée dans le sens de « à la recherche de la vérité » et non comme l’entendait le cinéaste russe « voici la vérité ».